Coupe des Confédérations 2017 : L’Allemagne de Draxler triomphe
Vainqueur en finale d’une valeureuse équipe du Chili (1-0), l’Allemagne a remporté la première Coupe des Confédérations de son histoire, dimanche à Saint-Pétersbourg. La Mannschaft de Julian Draxler, élu meilleur joueur, s’affirme comme le principal candidat à sa propre succession pour la prochaine Coupe du monde. Grande répétition avant le Mondial 2018, le tournoi russe a été une réussite malgré l’élimination au premier tour du pays hôte et quelques couacs avec la vidéo. Bilan de la compétition.
Quel réservoir ! À un an de la Coupe du monde 2018, Joachim Löw avait décidé de laisser de nombreux cadres au repos afin de procéder à une large revue d’effectif. Les petits nouveaux ont fait mieux que répondre aux attentes de leur coach en allant jusqu’au sacre final. Le tout sous les yeux des légendes Maradona et Ronaldo. Pour la première fois de sa riche histoire, l’Allemagne accroche donc la Coupe des Confédérations à son palmarès avec une équipe largement remaniée et rajeunie par rapport à l’Euro 2016. Avec les absences conjuguées des Neuer, Hummels, Boateng, Khedira ou Kroos, le brassard de capitaine est revenu à Julian Draxler. Le joueur du PSG a donc eu l’honneur de soulever le trophée et a aussi été élu meilleur joueur du tournoi !
En finale, la Mannschaft s’est imposée 1-0 face à des Chiliens entreprenants, mais émoussés physiquement. L’unique but de la rencontre est signé Lars Stindl, servi sur un plateau par Timo Werner qui profitait d’une erreur de relance de Diaz (20e). Le passeur et le buteur terminent d’ailleurs co-meilleurs buteurs avec 3 réalisations, tout comme leur coéquipier Leon Goretzka pour un tiercé gagnant allemand. Un symbole de la qualité de la relève outre-Rhin, mais ce n’est pas tout, puisque dans le même temps, les moins de 21 ans sont, eux, devenus champions d’Europe. Sacré casse-tête en vue pour le sélectionneur allemand ! Si ce succès est un joli présage pour l’été prochain, il n’est pas forcément de bon augure. Car jamais, pour le moment, le vainqueur de la Coupe des Confédérations n’a réussi à enchaîner avec une victoire en Coupe du monde.
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Alexis-Vargas plus forts que « Sa-Za »
Finaliste malheureux après deux victoires en Copa America (2015, 2016), le Chili sera un outsider à surveiller de près au Mondial russe. Buteur en poule face à l’Allemagne (1-1), Alexis Sanchez en a profité pour devenir seul le meilleur buteur de l’histoire de sa sélection avec 38 réalisations. Au passage, la doublette d’attaque Alexis Sanchez-Eduardo Vargas (72 buts à eux deux) a même effacé « Sa-Za » des tablettes, le duo mythique de la Roja composé de Marcelo Salas et d’Ivan Zamorano (71 buts).
Champion d’Europe en titre, le Portugal a arraché la troisième place du podium au forceps. Éliminés en demi-finale par le Chili de Claudio Bravo qui a stoppé leurs trois tirs au but (0-0, 0-3 t.a.b.), les hommes de Fernando Santos se sont offert de nouvelles prolongations face au Mexique dans la petite finale. Capitaine d’un jour, Pepe a égalisé dans le temps additionnel avant qu’Adrien Silva ne donne la victoire aux Lusitaniens sur penalty (2-1 a.p.). Plus tôt dans la rencontre, André Silva avait vu le sien repoussé par Ochoa. Cristiano Ronaldo a inscrit deux buts et délivré une passe décisive dans le tournoi, alors que Bernardo Silva, transfuge cet été de Monaco à Manchester City, a brillé par sa technique. Roi des prolongations (il en avait déjà disputé trois à l’Euro), le Portugal devra toutefois régler la mire sur penalty.
La Russie n’est pas prête… la vidéo non plus
Pays hôte de cette Coupe des Confédérations, la Russie n’est pas encore tout à fait au point. Comme lors du dernier Euro 2016, la « Sbornaya » a été éliminée dès le premier tour. Nommé à la tête de l’équipe après le fiasco français, Stanislav Cherchesov tâtonne encore, mais tout n’est pas à jeter.
Les Russes ont réussi leur entrée en remportant le match d’ouverture face à la Nouvelle-Zélande (2-0) avant de s’incliner d’un petit but face aux champions d’Europe portugais (0-1), puis face au Mexique (1-2). Samedov avait pourtant ouvert la marque, mais les décisions arbitrales et la sortie ratée de l’expérimenté gardien et capitaine Igor Akinfeev (34 ans, plus de 100 sélections) ont plombé les espoirs de toute une nation. La Russie a un an pour se mettre à niveau et être à la hauteur de sa Coupe du monde.
L’arbitrage vidéo a également connu quelques ratés. Rythme du match cassé par le temps d’attente, penalty non sifflé, confusion entre les joueurs sanctionnés… le corps arbitral a, lui aussi, quelques mois pour se rôder avec cette nouvelle technologie. En revanche, côté organisation, c’est la grande satisfaction. Alors que l’on craignait des débordements de violences ou des actes racistes, tout s’est déroulé sans accroc. Aucun incident à déplorer et on a vu de belles ambiances dans les stades. La Coupe du monde 2018 devrait être une belle fête en Russie, en espérant que les Bleus soient de la partie.